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Les bords de l'Yerres

 Affluent de la rive droite de la Seine, l'Yerres est une rivière d'Île-de-France qui traverse la campagne et quelques villes dont une éponyme située en Essonne.

L'Yerres (ou Yères) était appelée la rivière d'Erre en 1384, Edera au xviie siècle, probablement d'un ancien Atura1. Le nom actuel a subi l'influence de l'ancien français yerre > 'lierre'. Le -s final n'est pas fondé.

Le bassin versant de l'Yerres couvre environ 1 030 km2 dans trois départements : la Seine-et-Marne, l'Essonne et le Val-de-Marne. Il intéresse 121 communes et environ 160 000 habitants. Pour 85 % de sa surface, ce bassin est couvert de cultures et de forêts, essentiellement en Seine-et-Marne. Les zones urbanisées, environ 10 % du total, sont concentrées en aval près du confluent avec la Seine.

L'urbanisation rapide, dans la partie basse de son cours, a maintenant réduit le nombre de prairies inondables refuges de biodiversité, qui régulaient ses crues : chaque municipalité riveraine en reporte sur les autres la responsabilité au risque d'une inondation vraiment coûteuse[réf. nécessaire].

La rivière prend sa source en Seine-et-Marne à Courbon (commune de la Celle-sur-Morin), au nord de l'étang de Guerlande, et se jette dans la Seine à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). La source se trouve au bord de la RD 32E.

L'Yerres est une rivière calme, d'une profondeur variant de 1 à 6 mètres selon les zones argileuses qu'elle traverse. De son parcours sinueux, elle part des marécages situés aux alentours de Courbon près de Mortcerf, traversant ensuite la forêt de Crécy en contournant l'étang de Guerlande. Près de Touquin elle grossit en « fusionnant » avec le ru de l'Étang de Beuvron, qui selon les géographes pourrait être la vraie « Yerres » tant les débits des deux ruisseaux sont proches. La même hypothèse a été émise pour la Visandre. C'est en aval des sources abondantes près de Voisles que l'Yerres s'élargit pour donner forme à une rivière large et paisible.

 

De sa source à Courbon à son embouchure à Villeneuve-Saint-Georges soit sur son cours de 97,5 km, l'Yerres reçoit 19 affluents principaux. Par ordre géographique, d'amont en aval :

  • le ru des Marnières 2,7 km
  • le ru de l'Étang de Beuvron 10,4 km
  • le ru de la Fontaine Saint-Jean 3,2 km
  • la Visandre 30,9 km
  • le ru de Vulaine 5,5 km
  • le ru des Fontaines Blanches 4,9 km
  • l'Yvron 30,1 km
  • le fossé du Miroir 2,2 km
  • le ru de Breon 22,1 km
  • la Marsange 30,4 km
  • le ru d'Avon 20.9 km
  • le ru de Fontaine 6,4 km
  • le ru de vaulois 1,6 km
  • la Barbançonne 12,1 km
  • le ru Blanchard 2,6 km
  • le ru de Ganisse 2,5 km
  • le ru du Cornillot 6,9 km
  • la Rigaude 1,1 km
  • le Réveillon 21,6 km
Dans la Seine-et-Marne 
Hautefeuille ~ Lumigny-Nesles-Ormeaux ~ Pézarches ~ Touquin ~ Rozay-en-Brie ~ Bernay-Vilbert ~ Courtomer ~ Argentières ~ Chaumes-en-Brie ~ Ozouer-le-Voulgis ~ Solers ~ Soignolles-en-Brie ~ Évry-Grégy-sur-Yerres ~ Brie-Comte-Robert ~ (Villemeneux) ~ Combs-la-Ville
Dans l'Essonne 
Varennes-Jarcy ~ Brunoy ~ Yerres ~ Montgeron ~ Crosne ~ Quincy-sous-Sénart ~ Boussy-Saint-Antoine ~ Épinay-sous-Sénart
Dans le Val-de-Marne 
Périgny ~ Villeneuve-Saint-Georges ~ Mandres-les-Roses

On peut suivre la vallée de l'Yerres depuis la gare de Villeneuve-Saint-Georges en empruntant soit le chemin de randonnée de la vallée de l'Yerres qui passe par le Mont Griffon à Yerres, la Vallée du Réveillon àVillecresnes, puis par les champs de Mandres-les-Roses et de Périgny et ensuite à Périgny elle retrouve l'Yerres jusqu'à sa source, soit par la Liaison Verte en cours de création par le SIARV depuis la gare de Villeneuve jusqu'à Périgny en suivant la vallée de l'Yerres et en rejoignant le chemin de randonnée de la vallée de l'Yerres.

L'Yerres est une rivière très irrégulière, beaucoup plus que sa voisine l'Essonne par exemple. Son débit a été observé sur une période de 41 ans (1967-2007), à Courtomer, localité du département de Seine-et-Marne située malheureusement à assez grande distance de son confluent avec la Seine 2. Le bassin versant de la rivière y est de 429 km2 sur un total de 1 030 km² pour l'entièreté du bassin.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Courtomer est de 1,47 m3 par seconde. L'Yerres présente de très importantes fluctuations saisonnières de débit, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau de 2,23 à 3,71 m3 par seconde, de décembre à début avril inclus (avec un maximum en février), et des basses eaux d'été de mai à novembre inclus avec un minimum mensuel moyen de moins de 0,2 m3 en aout et en septembre.

En période d'étiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,003 m3, en cas de période quinquennale sèche, soit 3 litres seulement par seconde, ce qui est proportionnellement près de 100 fois moins que le VCN3 de l'Orge par exemple. Rappelons que le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

Les crues sont assez importantes et créent des menaces pour certaines zones de son bassin. Ainsi le débit instantané maximal enregistré à Courtomer a été de 72,8 m3 par seconde le 21 mars 1978, tandis que la valeur journalière maximale était de62,5 m3 par seconde le même jour. Ces valeurs sont près du triple de celles de l'Essonne, bien que le bassin versant de l'Yerres soit quatre fois moins étendu. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 40 m3 par seconde, le QIX 20 de 48 m3, et le QIX 50 de 58 m3. Les QIX 2 et QIX 5 valent quant à eux respectivement 20 et 32 m3 (voir note3). D'où il ressort que les crues maximales de mars 1978, étaient bien plus que cinquantennales, certainement au moins centennales et en tout cas tout à fait exceptionnelles.

L'Yerres est une rivière peu abondante, alimentée par des précipitations réduites. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 109 millimètres annuellement, une des plus faible de France, nettement inférieure tant à la moyenne de la totalité du bassin de la Seine (220 millimètres), qu'à la moyenne d'ensemble de la France. Le débit spécifique (ou Qsp) tombe de ce fait à un très modeste 3,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Pour apprécier la diversité de comportement des petites rivières de l'Île-de-France, une comparaison entre les données de l'Orge et ses affluents, l'Yvette et la Rémarde, de l'Yerres, de l'Essonne et du Grand Morin paraît utile.

 

Source Wikipédia